Les effets de l'acquisition d'une complémentaire maladie sur la consommation médicale
[mis à jour le 05-04-2013]

Ce projet d’étude fait suite à un travail précédent réalisé par l’ODENORE (l'Observatoire des non-recours aux droits et services) sur les effets de l’action d’information développée par la CPAM des Alpes de Haute-Provence en direction d’assurés sociaux identifiés sans complémentaire santé qui avait démontré l’efficacité de cette action en termes d’accès de ces assurés à une complémentaire santé. Au vu de ce résultat encourageant, la Caisse a souhaité prolonger la réflexion et évaluer cette fois l’efficience de cet accès à une complémentaire santé sur la consommation de soins.

Dans cette perspective, l’étude a évalué, dans ce même département, les effets sur la consommation de soins de l’accès à une complémentaire gratuite ou aidée, d’assurés sociaux qui étaient auparavant sans complémentaire ou même sans assurance de base.

La population de référence a concerné 821 assurés : 537 (65,4%) bénéficiaient de la CMU-C, 251 (30,6%) de l’ACS légale, 27 (3,3%) de l’ACS locale, 6 (0,7%) de l’AME.  

Les résultats de cette étude montrent que l’acquisition d’une complémentaire santé a changé de manière significative la consommation des assurés sociaux. En effet, celle-ci a fait chuter les taux de non-recours, c’est-à-dire la non consultation d’un type de professionnels de santé, notamment en ce qui concerne les actes dentaires, les actes effectués chez un médecin généraliste et les actes pharmaceutiques. De plus, pour ces trois différents types d’actes les moyennes des montants de remboursements sont en forte augmentation après l’acquisition. Les autres types d’actes sont également en forte croissance pour ce qui est de leur nombre mais l’augmentation en valeur est moins prononcée que pour les trois types précédents. Les assurés ayant acquis une complémentaire santé se dirigent donc vers des actes plutôt courant et de première nécessité une fois celle-ci acquise. Le travail d’information effectué par la CPAM porte ses fruits : en nombre ou en montants, la consommation d’actes des assurés entrant dans les différents dispositifs a fortement augmenté au cours de la période.

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